En 1970, on trouvait pour "tatouage", dans un dictionnaire courant de psychologie, cette définition: "peuplades fétichistes s'y adonnant: Afrique, Polynésie. On l'observe aussi dans certains corps: marine, armée, milieu (prison). Les individus qui s'y soumettent ont, généralement, une personnalité malléable, faible, plus ou moins déséquilibrée. Le tatouage qui a presque toujours un caractère magique satisfait souvent une tendance narcissique naÏve (affirmation virile), mais peut aussi correspondre à un besoin d'affiliation (appartenance à une caste, à une société secrète) ou avoir la signification d'une bravade désespérée. Il est toujours un indice d'immaturité affective". Les temps changent!
Mais les préjugés demeurent. Ce phénomène n'est pas correctement perçu. Darwin le notait, il n'existe sur cette planète aucun peuple qui ignore cette pratique. Le mot tattoo a d'ailleurs une origine polynésienne et fut rapporté par Cook: il évoque le bruit le bruit que produit le stylet quand il fait des points sur la peau pour y introduire des colorants et former des dessins permanents.